Bethsabée Ifrah-Doubez Bethsabée Ifrah-Doubez

Salariés, où en est la Qualité de vie au travail?

J’ai quitté l’entreprise après avoir subi un harcèlement. Une négociation plus tard je suis devenue soprologue.

Je me socuiens à l’époque (années 2000) avoir lu le livre de Marie-Francece Hirigoyen, “La violence perverse au quotidien”. Elle était je pense très precuseur dans ce domaine. Depuis de nombreux ouvrages sur la souffrance au travail ont été écrits. Des services entiers dédiers à la QVT, Qualité de vie au travail”.

Où en est-on en 2025?

Je parle ici uniquement de ce que je constate. Je n’ai pas réalisé d’études à grande échelle. Evidemment les salariés heureux ne viennent peut-être pas me voir. Bref ce n’est pas une vraie étude, les biais sont évidents.

Le terrain, c’est ce que je connais le mieux (ex sociologue :-)).

Ce sont essentiellement des femmes que je rencontre. Tout niveau de responsabilité confondu. Des femmes qui dans leur majorité aiment leur job.

Elle viennent me voir et j’interviens également dans les collectivités. Le travail est le sujet numéro 2 abordé, après les enfants. Avant le couple. Avant la santé. Normal me direz-vous, nous passons la journée au travail.

Sauf que dans tous les cas (100%), le sujet “travail” revient à la maison le soir, partage le repas, entrâine l’insomnie, voire même empêche d’avoir des relations de qualité avec la famille. Je l’imagine comme du poil à gratter qui se colle aux vêtements. Vous avez l’image? Le travail c’est comme ce poil à gratter. Il est omniprésent. Accroché au mental.

Je me suis amusée à recopier quelques uns des termes qu’elles me confient (Cf image).

En la regardant je n’ai pas l’impression que les choses aient beaucoup bougé en 25 ans.

Je suis allée voir aussi “comment se débarasser du poil à gratter” :-). Et c’est finalement le conseil basique que je donne. Allez sous la douche, laissez couler l’eau. Enlevez le “travail à gratter”. C’est un début.

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Savoir célébrer

Vous souvenez-vous d’Alice et de son non-anniversaire?

Pourquoi attendre les grands occasions pour célébrer?

Pourquoi même attendre les petites réussites?

Pourquoi attendre?

L’autre jour en séance une jeune femme me raconte qu’elle sait, dans ses journées, s’arrêter pour apprécier le moment, un bon café, un rayon de soleil…

Elle se sent malgré tout assez négative, et en discutant je lui demande si elle célèbre?

Célébrer? on célèbre un mariage, une naissance et c’est tout non? Je ne vais pas m’habiller pour un evenènement anodin? et pourquoi pas.

Je lui propose donc, non pas d’attendre d’avoir une réussite à célébrer, mais d’inscrire à l’avance, dans son agenda 2 ou 3 dates dans le mois où elle va faire quelque chose pour célébrer. Mais si je n’ai rien à célébrer?

Alors vous célébrerez le non évènement. Je la revois 15 jours après. Avec le sourire.

“Quelle énergie cela ma donné. Je me suis habillée avec encore plus de soin, j’ai mangé un truc spécial que je n’ai pas l’habitude de manger, c’était chouette”.

En cherchant des synonymes j’ai trouvé une liste inspirante: louer · fêter · exalter · glorifier · vanter · publier · magnifier · honorer · chanter · encenser · faire.

Je suis certaine que vous trouverez dans cette liste votre manière de célébrer même si rien de spécial ne vous est arrivé aujourd’hui.

Il est temps et il y a tant à célébrer. Même “l’incélébrable”.

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De quoi avez-vous besoin aujourd’hui?

C’est la question traditionnelle que je pose aux salariés de la petite entreprise dans laquelle j’interviens 2 fois par mois.

Pas question de dupliquer une séance. La sophrologie est avant tout adaptable.

J’ai 20 minutes par personne. Peu de temps. Mais c’est ce que je préfère dans mon métier. Trouver la technique, la respiration, l’auto-massage qui convient à l’instant et à la personne. Je les reçois donc seules. Il n’y a ainsi pas de comparaison liées aux ressentis et je peux être au plus prêt de ce qu’elles souhaitent.

Les personnes ont la plupart du temps besoin d’être guidées. Elles ont besoin de temps pour savoir ce qui est bien pour elles ou ne savent pas mettre de mots sur leurs besoins.

Normal, dès que nous sommes devant un écran nous nous oublions. En général et en début d’année, les réponses sont unanimes: faire une pause, être moins stressé.

Au fil des séances les réponses s’affinent:

Parce que les sensations et les émotions sont présentes;

Parce que le mental sait rester à sa place :-);

Parce que l’entraînement est capital et venir régulièrement permet aux personnes un entraînement sans contrainte.

La semaine dernière le travail a porté sur les thèmes suivants:

Retrouver de l’énergie:

Respirations spécifiques, auto-massages et temps les yeux fermés pour aller cherche l’énergie de la terre et la faire circuler en soi.

Me sentir alignée:

Respirations et temps les yeux fermés pour retrouver son axe.

Savoir célébrer:

Ici pas de séance de sophrologie mais plutôt la mise en oeuvre d’une nouvelle habitude de vie.

Massage du diaphragme:

Exceptionnellement je suis allée avec mon tapis de massage :-).

Trouver le positif malgré la morosité ambiante:

Respirations adaptées et technique sophrologie des 3 âges.

.

L’une des salariées a partagée son sentiment de compétence: “je n’aurais jamais pu dire cela l’an dernier”

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Projet “Harcèlement”

L’an dernier j’ai participé au projet initié par la ville de Gennevilliers sur la prévention de la violence à l’école.

Je suis intervenue dans 3 centres de loisirs avec des groupes d’enfants d’âge différent.

Avec les animateurs que j’ai par ailleurs formés pour quils poursuivent le travail.

Travailler avec les enfants est passionnant. Mais je suis de passage.

L’idée ici était de former les personnes qui s’occupent des enfants et les côtoient au quotidien.

Parce que le lien qu’ils ont créé est très fort.

Parce qu’ils connaissent les enfants, les fratries, les parents.

Nous avons donc travaillé en amont avec les animateurs, entre théorie et pratiques adaptées aux âges des enfants.

Puis ils m’ont suivi “sur le terrain” avec les enfants, pour observer et transmettre à leur tour.








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C’est le moment de vous regarder le nombril

Expressions liées au ventre

« Avoir la peur au ventre », « avoir une boule au ventre », « avoir le ventre noué », « savoir ce que quelqu’un a dans le ventre », « avoir du cœur au ventre », « se faire de la bile », « se mettre la rate au court bouillon », « avoir des papillons dans le ventre », « digérer une information », « prendre aux tripes ».

Autant d’expressions qui soulignent ce que l‘on sait aujourd’hui, à savoir le lien entre cerveau et intestins.

Les chiffres :

200 millions, c’est le nombre de neurones présents dans nos intestins.

95% de la sérotonine est produite au niveau de l’intestin.

2ème cerveau, c’est le nom donné aux intestins.

Si les intestins et le cerveau communiquent, cela implique d’une part que les émotions influencent le bien être du ventre mais aussi que l’intestin influence les émotions (via le nerf vague).

Un stress excessif peut donc entrainer des troubles intestinaux et digestifs, voire une fragilisation du système immunitaire, voire une dépression.

Tout n’est pas aussi simple évidemment. Et je crois depuis longtemps qu’une approche pluridisciplinaire est nécessaire quelque que soit la problématique qui vous fait consulter.

Le chi nei tsang est l’une de ces approches et j’en constate tous les jours les bienfaits.

En médecine chinoise le ventre est appelé « cerveau abdominal ».

Ce massage du ventre permet de détoxiquer et de revitaliser les organes. Il n’est pas rare lors d’un massage que le massé se mettre à rire ou à pleurer. Il est possible qu’une colère survienne peu après, le jour même, ou la journée du lendemain. Masser le ventre c’est donner de l’air à un cerveau surchargé et à des émotions en vrac.

En cette période où les émotions nous malmènent, le chi nei tsang permet donc doucement de revenir à un équilibre bienfaisant.

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Merci Jeanine

Jeanine (le prénom a été changé) m’a téléphoné un jour de septembre pour venir se faire masser. Jeanine a 84 ans. Elle marche avec difficulté et ses soucis de santé l’empêche de maigrir.
J’avoue que la 1ere fois je me suis demandé comment j’allais la masser. L’installer sur la table de massage déjà. Et puis tout simplement poser mes mains. Elle ne sentait pas très bon. Ça arrive quand on a 84 ans et qu’on est peu autonome. Ça se bousculait dans ma tête . La peur qu’elle tombe, le doute concernant ma force physique et aussi le dégoût…
Et comme à chaque fois, j’ai mis de la musique et j’ai posé mes mains. Et comme à chaque fois, mes pensées se sont tues, mes émotions se sont apaisées et sont devenues joie, et plaisir à donner et recevoir.
Jeanine vient tous les 15 jours. Elle vit seule. N’a jamais été mariée et n’a pas d’enfants. Alors depuis septembre je la masse, on papote. Quand elle a du mal à marcher je vais la chercher chez elle.
Quand elle a besoin je vais lui faire une course ou lui expliquer comment fonctionne son smartphone… Et comme elle aime le partage, je reçois des cadeaux .
Jeanine vient tous les 15 jours et à chaque fois qu’elle repart elle a les yeux qui pétillent et le sourire aux lèvres. Merci .


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Massage et césarienne

Vie de femme: fausse couche

J’ai reçu une femme qui venait de faire une fausse couche.

Elle est arrivée en me disant qu’elle n’avait pas le choix de faire comme si tout allait bien.

Qu’on lui avait toujours dit que tout était surmontable, qu’elle se devait d’être forte, pour ses enfants, pour son mari. Elle a ajouté rapidement qu’elle ne savait pas se détendre, ce à quoi j’ai naturellement répondu que ça n’était pas necessaire. Surtout ne vous détendez pas :-).

Massage

J’ai simplement au début massé le diaphrame pour que sa respiration s’apaise, puis posé mes mains sur elle avec beaucoup de douceur. J’ai donné de l’energie, de la chaleur.

Et naturellement, lentement, progressivement, je suis arrivée au bas de son ventre. J’ai posé ma main et elle s’est mise à pleurer. J’ai continué le soin en silence. Dans ce partage de 2 femmes qui se comprennent si simplement.

A la fin du soin elle a évoqué la violence de l’hôpital: “pour eux c’est un acte technique, pour moi c’est un monde”.

Sans aucun jugement du travail des medecins.

Et puis elle m’a parlé de la césarienne à laquelle elle n’avait pas pensé depuis des années et qui était revenue à son esprit, dans son corps au moment où je posais ma main.

” j’ai senti comme une cicratisation, enfin”.

Elle est repartie en me disant que quelque chose en elle s’était enfin apaisé.

Se poser

Beaucoup de femmes ont tendance à croire qu’elles ne savent pas se détendre. Engagées dans le tourbillon d’une vie où il est nécessaire d’être toujours au top, se poser pour accueillir l’instant est extrêmement difficile.

” Je ne sais pas faire” est la phrase que j’entends le plus souvent. comme je ne sais pas faire de l’escalade, je ne sais pas parler japonais…

Evidemment le lien est essentiel à ce moment du soin. La confaince pour se laisser aller, je cite “ne pas surmonter”.

Le toucher réparateur

Le toucher est je pense l’acte le plus réparateur pour un corps qui a été traumatisé.

Césariennes non acceptées, fausses couche et curetage, sont autant d’agressions, et d’actes très intrusifs pour les femmes qui les subissent.

Poser la main peut s’avérer très reparateur, un peu comme un câlin que l’on ferait à son enfant

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Merci


Jeanine (le prénom a été changé) m’a téléphoné un jour de septembre pour venir se faire masser. Jeanine a 84 ans. Elle marche avec difficulté et ses soucis de santé l’empêche de maigrir.

J’avoue que la 1ere fois je me suis demandé comment j’allais la masser. L’installer sur la table de massage déjà. Et puis tout simplement poser mes mains. Elle ne sentait pas très bon. Ça arrive quand on a 84 ans et qu’on est peu autonome. Ça se bousculait dans ma tête . La peur qu’elle tombe, le doute concernant ma force physique et aussi le dégoût…

Et comme à chaque fois, j’ai mis de la musique et j’ai posé mes mains. Et comme à chaque fois, mes pensées se sont tues, mes émotions se sont apaisées et sont devenues joie, et plaisir à donner et recevoir.

Jeanine vient tous les 15 jours. Elle vit seule. N’a jamais été mariée et n’a pas d’enfants. Alors depuis septembre je la masse, on papote. Quand elle a du mal à marcher je vais la chercher chez elle. Quand elle a besoin je vais lui faire une course ou lui expliquer comment fonctionne son smartphone… Et comme elle aime le partage, je reçois des cadeaux .

Jeanine vient tous les 15 jours et à chaque fois qu’elle repart elle a les yeux qui pétillent et le sourire aux lèvres. Merci .






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Une simple clémentine

Tout commence par une idée.

Je suis intervenue pour la journée fédératrice du réseau de l’AIU.

Le thème que la direction m’a proposé était : « se détacher du quotidien ».

Il y a plusieurs manières d’aborder le sujet et j’ai décidé de le traiter du point de vue de la sophrologie Caycédienne, le nouveau regard.

Se détacher du quotidien c’est changer le regard qu’on y porte.

C’est investir le quotidien plutôt que de le fuir.

Et cela se fait de plusieurs manières :

·       Changer notre niveau d’implication : je suis à ce que je fais

·       Mettre de la joie quand c’est possible

·       Changer le regard

Nous avons donc joué 😊.

Comme dans chacune de mes intervention le jeu a une place importante. Pas de sophrologie sans jouer.

Ici il s’agissait d’un jeu d’observation en équipe. Regarder l’autre comme si on ne l’a jamais vu. Poser un regard neuf. Chaque personne doit changer son apparence et faire deviner ce qui a changé. Les personnes enlèvent une montre, intervertissent leur lunettes, etc etc. Je les trouve trop sages et je décide tout simplement de donner une clémentine à l’une d’entre elle. Le jeu se déroule et les détails sont trouvés les uns après les autres. Tous les détails ou presque. Personne ne voit la clémentine !

Pour quelle raison ? parce que les participants ne s’y attendent pas. Ils ont leur cadre et dans ce cadre il ne peut pas y avoir de clémentine. C’est » hors norme ».

Evidemment c’était drôle et sans jugement, mais bien un moyen de prendre conscience de ce qui est notre quotidien. Un ensemble d’actions de réactions, de gestes inscrits dans un cadre normé. Si je suis dans une réunion de travail il y a de la place pour des lunettes, un stylo et même un café. Mais une clémentine….

Evidemment si on avait fait ce jeu dans un autre cadre, amical par exemple, la clémentine aurait été très certainement repérée.

Le jeu et la sophrologie aident entre autres, élargir les possibles

Et vous quelle clémentine avez-vous vu aujourd’hui ?

 

 

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De cancre à clown

Petite je me rêvais clodette de Claude François, adolescente, comédienne. Les autres me voyaient clown. Décrite comme une cancre, une “peut mieux faire”, assise au fond de la classe, joueuse, perturbatrice et insolente. Celle qui fait le clown.

Je commençais mal :-).

Arrive l’université et je suis enfin assise devant, parce que je trouve les cours enfin intéressants. Puis l’EHESS avec les hautes études de sociologie mais toujours cette tendance à l’auto-dérision qui fait penser souvent que je ne suis pas très sérieuse. Rire de tout et avant tout de moi-même . Encore faire le clown!

Finalement 25 ans plus tard je décide d’arrêter de faire le clown et d’être une clown. Et c’est une révélation. Quelle joie!

Le clown vient bousculer toutes les évidences et les “je suis comme ça”. Combien de fois me suis-je laisser surprendre par cette clown! Ah c’est moi ça? . Juste en contact avec ma nature profonde, loin des rôles sociaux que je joue et rejoue. Il n’y a plus de “peut mieux faire”!

Il est toujours fragile et ouvert sur le monde. Il s’émerveille, s’étonne et se laisse surprendre; dans les contrastes, gai et triste, bruyant et chuchotant, fermé et ouvert…

Il est attentif à la fois à soi-même et à l’Autre ou aux autres. L’altérité est ici expérimentée au travers du corps. Pas de mots ou très peu. Si je ne m’occupe que de moi l’autre ne peut pas jouer. Si je ne m’occupe que de l’autre, je me perds dans le jeu. Le juste équilibre entre soi et l’Autre.

La place est une problématique toujours abordée par les patients que je reçois. Quelle est ma place? comment être à ma place? Pas une fois où la notion de “place” n’est pas évoquée et travaillée. Place dans un groupe, dans la famille, par rapport au boss. Dans le clown la place prend tout son sens.

Les improvisations se font à 2 ou plusieurs. Il s’agit donc de jouer sans prendre la place de l’autre ou sans que l’autre soit à ma place.

Par delà les mots c’est donc la place de chacun qui devient centrale. Si l’autre fait tellement de bruit comment prendre ma place dans le jeu sans l’exprimer ouvertement. Dois-je attendre de l’Autre qu’il me laisse de la place ou petit à petit à sa manière de clown être tout simplement.

Entrer dans l’univers de l’autre et permettre à l’autre de pénétrer mon propre univers.

Le clown vit l’expérience de l’instant présent, dans l’émotion pure qui émerge à l’instant avec l’énergie du moment. Si je vis dans ma tête, je cafouille, comme engoncée dans un corps: que dire, que faire, comment le faire. Dès que je suis mon corps, ma clown émerge dans sa totale singularité.

Et surtout le clown vit la joie. Joie comme la satisfaction d’Être et le plaisir d’être vivant.

Ma clown est encore construction mais je peux déjà dire qu’elle a une splendide jupe à fleurs oranges et que c’est une sacrée clodette.

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Gennevilliers, clap de fin

Clap de fin, merci

J’ai pris la difficile décision de cesser de travailler à Gennevilliers à la Maison des familles.

14 ans..

J’ai tellement appris grâce à ces femmes merveilleuses.

Et je leur ai tout fait faire! Toujours dans la joie.

De la sophro,

Du clown

Des jeux sophro ludiques

De ateliers en famille

J’ai reussi à créer un espace de paroles, de confiance. Chaque nouvelle était accueillie comme si elle venait depuis toujours.

Nous avons ri, pleuré.

Nous avons vécu ensenble séance après séance, la maladie de certaines, les deuils des autres, la culpabilité à être mère, l’épuisement, le ras le bol, l’espoir et l’entraide.

Chacune a appris à être femme, à accueillir ses émotions et reconnaitre ses besoins.

Durant 14 ans, nous avons cheminé ensemble pour nous sentir bien avec nous-mêmes et avec les autres.

Un grand merci.

J’aurais pu faire une photo de groupe différente. Mais cette photo illustre le nombre illimité de jeux et de joie que nous avons partagés.

Sculpture de pieds

Ne vous souciez pas d’avoir l’air professionnel. Soyez vous-même. Il y a plus de 1,5 milliard de sites web, mais c’est votre histoire qui vous différenciera. Si, en relisant les mots, vous n’entendez pas votre propre voix dans votre tête, c’est le signe que vous avez encore du chemin à parcourir.

Soyez clair(e), ayez confiance et n’y réfléchissez pas trop. La beauté de votre histoire, c’est qu’elle va continuer à évoluer et que votre site peut évoluer avec elle. Votre objectif, c’est qu’il soit le reflet du moment présent. La suite s’écrira d’elle-même. C’est toujours ainsi.

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Bethsabée Ifrah-Doubez Bethsabée Ifrah-Doubez

Trouver sa voix

La voix….

Ne vous a t-on jamais dit que vous aviez la voix de votre mère? de votre père?

Ne vous a t-on jamais pris pour quelqu'un d'autre au téléphone? aimez-vous vous entendre? La voix révèle beaucoup de soi..

 

Il y a presque 15 ans je suis allée faire un stage. Le cadre était bucolique, on me l'avait conseillé. Go! pourquoi pas, un stage de voix….

Stage "La voix humaine" de l'académie Roy Hart. Avec Carol Mendelsohn, grande dame à l'énergie communicative.

Trois jours à travailler ma voix et à explorer.

Evidemment, je suis allée chercher les possibilités vocales que j'avais.

Et j'ai gagné une octave, ce qui est exceptionnel en si peu de temps.

Mais au delà de ce travail, J'ai découvert une voix : la mienne.

Une voix que je n'avais jamais entendue, qui venait de loin, du plus profond.

Je me souviens avoir été bouleversée. Ma voix était donc celle-là? plus grave, plus douce que celle proclamée jusqu'alors?

Je l'ai découverte, déballée comme on déballe avec appréhension et joie un cadeau. Je l'ai apprivoisé.

Puis je l'ai essayé,

en chantant,

en criant,

en chuchotant,

en riant,…..

et je l'ai adopté

Je n'étais finalement pas seulement la fille de.. avec la voix de…

J'étais moi, avec ma voix.

Joie de se retrouver, tristesse de rompre un lien, peur de devenir infidèle à une lignée.

Mais surtout, début d'une autre vie, choisie. Je ne sais pas si trouver ma voix m'a fait changer de voie. C'est peut-être un raccourci très simpliste, que mes amies psy me pardonnent.

Mais peu importe finalement, si les évènemenst sont liés, et les découvertes, des introductions à des virages existentiels.

L'essentiel n'est-il pas de découvrir?

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Bethsabée Ifrah-Doubez Bethsabée Ifrah-Doubez

Apprendre à être

Je me faisais la réflexion hier que les personnes qui viennent me voir attendent beaucoup plus que si elles allaient chez le psy.

Quand on consulte un psy on ne sait pas pour combien de semaines, de mois, voire d’années (en fonction du psy).

On veut comprendre “pourquoi” et le temps a peu d’importance. Certes il y a les psy TCC qui proposent un accompagnement rapide.

Quand on vient me consulter comme sophrologue ou pour des soins énergétiques l’attente est très forte. Il faut que ça aille vite!!

“j’ai eu un traumatisme mais je veux bientôt revivre comme avant”

“je ne dors plus depuis des mois, est ce que dans 3 semaines c’est réglé”

“je n’ai plus goût à rien, 4 soins energetiques et ne ça ne bouge toujours pas?”.

Les séances ne sont pas orientées solution. Oui, la sophro offre un panel de techniques ultra efficaces au quotidien. Oui les utiliser permet d’apaiser rapidement certaines angoisses ou forme d’anxiété.

Mais fondamentalement,

Qu’est ce qui se vit en moi avec maintenant? où ça se trouve dans mon corps? c’est comment? Comment j’existe avec ces sensations, ces émotions, ces tiraillements.

Oui ça bouge. oui ça peut prendre du temps. Le temps que les noeuds se demêlent. Ce temps qui me rappelle une pièce de théatre que j’ai jouée ado, dans laquelle je dévidais une pelote de laine sur scène pour signifier le temps qui passe (la cantatrice chauve).

Je ne suis pas une magicienne.

Et finalement après 14 ans de pratique je vois combien il est important pour moi d’amener les personnes que j’acccompagne vers toujours plus de conscience, de ressenti, de corporalité et d’autonomie.

Apprendre à être prend du temps.

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Bethsabée Ifrah-Doubez Bethsabée Ifrah-Doubez

Transmission et humilité

Tout commence par une idée.

” Maman j’ai appris en svt que la respiration profonde faisait baisser le cortisol. Du coup je vais my mettre a la respiration…”

Voilà. Bouche bée..


18 ans que je pratique, que je transmets, que je cobbayise ma fille avec la relaxation, la méditation, les respirations diverses et variées.

Plusieurs années que j’explique ce qu’est le stress ( je me suis quand meme fadée un D.U sur le stress à la fac pendant une année ).
Je suis intervenue dans sa classe où patiemment j’ai dessiné la courbe du stress et les effets de la respiration.
Bref tout à été transmis :-).

Mais la transmission reste ce qu’elle est. Tellement nécessaire mais pas suffisante.

Rien n’est plus percutant que l’expérience. Rien n’est plus remuant que l’altérité.

Vivre les choses, les comprendre et poser son propre regard.

Merci aux professeurs, aux éducteurs. Merci à chaque personne qui croise le chemin de nos enfants pour leur enseigner et leur transmettre.

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